La Moins Bonne de tes copines

Ce jour où j’ai pris soin de moi

Mardi 14 juin. Je l’avais attendu comme un matin de départ à Disney, comme le père Noël un 25 décembre, comme une bite après trois ans d’abstinence. Je l’avais attendu comme ça. Parce qu’il annonçait la fin. Ou le début. Quoi qu’il en soit, il annonçait un bon moment.

Depuis novembre, je travaillais sur 387 nuits, son écriture, ses nombreuses relectures, sa correction, son impression, sa distribution, sa communication, son marketing. Huit mois. Un gosse prématuré. Mon livre était un gosse prématuré. Huit mois pour lui donner vie, pour prendre soin de lui, pour l’offrir sous sa meilleure version. Huit mois à en chier ma race, à ne penser qu’à lui et à me chier dessus de stress et d’angoisse. Huit mois. Et il s’était envolé le 9 juin.

Alors, évidemment, de prime abord, on pourrait se dire que ma libération a eu lieu le 9, jour du lancement. Mais c’était compter sans mes idées de génie, notamment celle d’organiser une soirée pour le célébrer alors même qu’au moment où je vous écris, j’ai envie de le brûler tant je ne le supporte plus (puis bon, sa couverture est quand même vachement d’extrême gauche ; si tu as pas la ref, je peux rien faire pour toi). Donc, à cause de cette soirée, ma libération aurait dû être reportée au 10 ; le lendemain, donc. Encore une fois, faux. Parce que mes parents, ces petits êtres de lumière au cœur bien plus pur que le mien, ont eu la gentillesse de venir m’aider. Je cite : « Il faudra tout ranger le vendredi, on te donnera un coup de main. » Ils avaient raison. Parce que le lendemain, la boutique dans laquelle j’avais fait la soirée ouvrait. À 9 heures. Je me voyais déjà partir de chez moi à 6 heures du mat le vendredi pour aller nettoyer de fond en comble le sol jonché de verre, alors que moi-même j’en aurais encore trop dans la gueule (oui, je ne bois pratiquement jamais ; mais alors ce jeudi 9, on pouvait bien compter sur moi pour me foutre trois, quatre coupettes de champagne dans la gueule. Au sens propre).

Ce qui nous amène à ce mardi 14 juin. Certes, mon jour de délivrance aurait pu être le lundi 13. Mais déjà, c’était un lundi 13. Ok, il n’y a aucune légende sur le sujet, mais reconnaissez que ça sonne mal. Et puis, les lundis, c’est toujours plachplouch. D’abord, je peux pas dormir le matin parce que je dois vous faire croire que je suis une fille super positive avec la Mondance, et puis j’ai équitation l’aprèm, donc je dois socialiser, et pas qu’avec les poneys. Du coup, c’est un jour qui peut être de repos sans en être vraiment un. Parce que pour moi, un vrai jour de repos, c’est chez moi, seule, à ne rien faire. Sans même mettre un pied dehors, ou juste pour promener mon Gégé. Un vrai jour de repos, c’est un jour où tout le monde m’oublie, où je me lève à 10 heures — voire à 11 heures —, où je déjeune comme un ogre avant de remanger une heure après devant les replays des Marseillais. Puis, j’enchaîne avec une série que je ne regarde que d’un œil tant je suis absorbée par des Tik Tok de petits culs avant de continuer avec un goûter. Enfin, je me cale devant un film, Coca Zéro à la main, cookie de l’autre, masque sur la gueule et vibro sur la chatte. Ça, c’est ce que j’appelle un jour de repos. Rien que de l’écrire, j’ai un orgasme.

Alors, pour ce mardi 14, je voulais le meilleur. Et je vais vous le partager afin que vous aussi, vous puissiez vous inspirer et pourquoi pas me donner vos bons plans.

Premièrement : la liste des courses. J’opte pour du gras, évidemment. Dans mon top 3, vous l’aurez compris, il y a les cookies. Mais j’y ajoute aussi un bon burger, une pizza, un risotto, des pâtes au beurre/gruyère, des nuggets industriels bien cancéreux et des crêpes au Nutella plein d’huile de palme. Oui, mon top 3 est un top 7. Et encore, je me suis retenue. Le secret de l’alimentation de mon jour de repos, c’est qu’elle doit apporter tout, sauf une bonne santé..

Dans un deuxième temps, le contenu télé. Là, je vous l’avoue, mon cœur a hésité. Parce que d’un côté, j’avais très envie de me refaire toutes les saisons de Buffy. Mais d’un autre, ça aurait pris bien plus de 24 heures et on aurait risqué de ne plus me voir de l’été. Et puis, j’avais envie de renouveau. Alors, j’avais sélectionné trois choix : Le Flambeau (avec mon bébé JoCo), Stranger things (parce que j’ai arrêté à la saison 1) et Batman (oui, je l’ai toujours pas vu).

Dans un troisième temps, le soin du corps. Sur cette partie, on avait du taf. Bain, bouillotte sur les épaules, rasage de la fouffe et masque du visage. Je voulais la totale. Évidemment, le plus gros avait été fait (cf. la soirée de lancement quelques jours avant). Mais dans les zones non visibles, tout restait à réaliser. Classique. Et je n’ai rien négligé. La totale. À la limite d’inviter un masseur à la maison, mais le risque pour lui était trop grand.

D’ailleurs, c’est mon quatrième temps : les applis de rencontre. Durant ce 14 juin, j’avais prévu de passer au moins une heure à scroller sur des centaines de profils pour trouver non pas l’homme de ma vie, mais l’homme de ce mardi. En bref, un qui serait capable de m’apporter un peu d’attention, juste pour la journée. Au pire, j’avais bien un ex sous la main (enfin, peut-être plus, maintenant que 387 nuits est sorti…).

Enfin, la cinquième et dernière étape : couper avec le travail. C’était le plan. Qui ne marche absolument jamais, encore moins sachant que 387 nuits venait tout juste de sortir. Mais dans l’idée, je voulais couper. Au moins quelques heures. Mes temps d’écran depuis plusieurs semaines sont affligeants, et je n’arrive pas à y faire grand-chose (fausse excuse : je suis juste une énorme addict). Alors, durant ce mardi 14 juin, je voulais couper. Au moins dans la mesure du possible. Certes, le biz avait besoin de moi et je ne pouvais pas l’abandonner. En revanche, passer 20 minutes à regarder des chiens faire une chorale, ça, j’en avais pas besoin. Et Gégé non plus.

Ce mardi 14 juin a été une libération, un moment à moi, un dimanche en pleine semaine, une journée de vacances en pleine promo, une pause en pleine action. Ce mardi 14 juin a été ce jour où j’ai pris soin de moi.

(Et parce que j’écris cette nouvelle le 30 mai, alors même que le livre n’est pas encore sorti, que les cernes touchent mes genoux et que mon cerveau est en mode survie, je me laisse l’option de vous rajouter un « PS ». « PS » qui, en l’occurrence, sera écrit le mardi 14 juin.)

Ps écrit le 15 Juin : Voilà.

ça c’est moi, mercredi 15, 23h23, qui s’est bien reposée physiquement mais qui a pas du tout réussi à couper parce que le biz me lâche pas le cul. Fais chier comme dirait joCo <3 (mais j’ai un super néon qui fait bien bleu)

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3 réponses

  1. Coralie Psc dit :

    Huit mois a en baver pour qu’il ressemble à son père ! Haha (Ok je sors)
    J’espère que tu as quand même su profiter de cette journée Off pour faire tout ça (mal bouffe, TV, vibro, soins …)
    Encore bravo pour ce troisième tome !
    Tu as le droit maintenant de souffler un peu et de mater des petits culs 😀
    Et puis maintenant que tu n’écris plus tu ne bosses plus donc tu as du temps ! (C’est une blague ! )
    Bonne journée Nono
    Coco

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