La Moins Bonne de tes copines

Ce jour où je me suis fait prendre à son taf

bkg B Club

Mercredi 6 novembre. Je redécouvrais les joies du sexe depuis quelques jours. Il faut dire qu’elles m’avaient quittée depuis un moment. Premièrement parce qu’après mes histoires d’amour un peu pourries, j’avais préféré, inconsciemment, me réfugier dans mon travail et me consacrer à ma carrière. C’était chose faite et j’en étais très fière. Deuxièmement, parce que quand j’avais décidé de me refoutre en relation avec un être humain de type mec toxique, rien n’avait été simple, encore moins le cul.

En résumé, depuis des mois et des mois, ma vie sexuelle se résumait à mes sex-toys adorés, quelques doigts qui les remplaçaient parfois, et des pornos qui les accompagnaient souvent. Je ne m’en plaignais pas, mes orgasmes étaient assurés. Jusqu’aux retrouvailles avec la chair. Ahhh, la chair. Et quelle chair. Le crush du moment est gaulé comme un dieu. Et je pèse mes mots. Au cours de mon existence, j’ai eu la chance de fréquenter des beaux mecs. Certes, peu nombreux, mais beaux. À l’exception de mon premier amour. Lui, on le surnommait « la girafe ». Et pas à cause de sa teube. Il était laid, vraiment. Un grand cou, des yeux qui sortaient légèrement de leurs orbites, un nez en trompette, très maigre et fin. Pas un mannequin, quoi. Encore moins comparé à ma nouvelle conquête.

Car si j’étais habituée aux beaux mecs un peu baraqués, au sourire Colgate et à la peau lisse, je n’avais finalement rien vu avant le date du moment. Lui, Monsieur Chouette donc, c’est une armoire des années 50 qui traîne chez nos grands-parents depuis notre plus jeune âge. Il est mastoc. Ses épaules sont ce que mon imagination n’aurait pas osé créer. Elles sont parfaitement dessinées. 

Même au repos, elles laissent apparaitre les lignes des muscles. C’est dingue. Évidemment, il a aussi les abdos, les pectoraux, le fessier, les cuisses et tout le tralala qui sont tracés. Fou, vraiment. Je suis complétement fan de son corps. Encore plus depuis que je l’ai vu nu. 

J’ai mis du temps, certes, avant de le découvrir. À dire vrai, et pour celles qui suivent assidûment, j’avais carrément douté du fait qu’il me plaisait. Miséricorde. Comment ai-je osé ? Comment ai-je osé passer à côté de LUI ? Car outre son corps incroyable, il est performant. Genre, très performant. Monsieur Chouette, il est capable de baiser pendant des heures, de faire une pause, de reprendre, d’enchainer à nouveau. Le tout en prenant soin de te demander si tu aimes, si tu préfères continuer ou arrêter, s’il ne te fait pas mal, si tu souhaites changer de position ou si la situation te convient. Mec, ton pénis de champion relié à ton corps d’athlète est en train de me défoncer tandis que tu réussis à me câliner avant de me bousculer sauvagement, et ce dans le respect de mes besoins et envies. Évidemment que non, je ne veux pas que tu arrêtes. C’est un dieu du cul, et ça, je ne l’avais jamais connu. 

Dès la première pénétration, je suis tombée amoureuse de notre vie sexuelle… au point d’en devenir obsédée. J’étais en boucle. Dans ma tête, je ne pensais qu’à lui. Ou plutôt à nos coucheries. Je revoyais tout, tout le temps. Même ce mercredi 6 novembre à 19 h.

Pourtant, j’étais loin d’être sexy, à cet instant. J’étais dans mon lit, devant mon vidéoprojecteur, après une journée épuisante à Paris et face au constat dramatique de la réélection de Trump. Vraiment, vraiment pas sexy. Mais, il était là, Chouette, à m’écrire. Si pendant des semaines, avant de coucher ensemble, on discutait tous les jours de tout et de rien, depuis qu’il m’avait pénétrée, nos messages n’étaient QUE des sextos. Et on adorait ça. Sauf que forcément, ça n’aidait pas nos pulsions. 

C’est à cet instant, alors que subtilement, je lui proposais de venir me déglinguer chez moi, qu’il m’a annoncé qu’il bossait. Pas compatible, donc. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il avait la solution : moi, je pouvais le rejoindre.  

Pour des raisons évidentes de confidentialité et pour protéger le nouveau corps préféré de ma vie, je ne dévoilerai pas son métier. Même si je l’ai déjà très brièvement évoqué. Mais ce qui est important, c’était qu’il était seul, au milieu de la nuit, dans un bureau. Presque sans aucune hésitation, j’ai foncé. Pendant l’heure de voiture qui nous séparait l’un de l’autre, j’étais à deux doigts de me les mettre. Heureusement pour moi, il y comptait bien aussi. 

Je me suis garée sur le parking, j’ai tapé le code pour entrer et l’ai finalement rejoint dans son bureau. Au début, nous nous sommes tenus, au moins pour faire genre. Il se contentait de caresser ma jambe que j’avais délicatement posé sur la sienne, de me prendre la main ou de m’effleurer le bras. D’abord, nous avons opté pour les discussions d’usage, histoire de nous faire croire que nous n’étions pas des animaux. Il m’a parlé de cinéma, a critiqué les derniers films qu’il avait regardés et m’en a conseillé d’autres. Je m’en foutais complétement, mais j’acquiesçais. Encore plus lorsqu’il m’a fait une liste aussi longue que sa bite à la fin de laquelle il a souligné que ces films devaient être vus ensemble. Mon chéri, crois-moi que ce n’est pas la télé que je vais mater. Puis, après avoir feint l’intérêt pendant 30 minutes, j’ai fini par m’assoir sur lui. Tout simplement. Comme dans un porno, je me suis levée de ma chaise et, telle une secrétaire sexy qui veut se faire sauter par son boss, j’ai placé une jambe à droite, une jambe à gauche et laissé les siennes au milieu avant de lui rouler une galoche de l’extrême. En quelques secondes, je me suis retrouvée nue, empalée sur sa bite que nous avions pris soin de couvrir d’un préservatif goût fraise. L’intérêt d’avoir un préservatif goût fraise reste toujours indéterminable, car, par pitié, qui suce avec une capote ? Mais c’est un autre sujet.

Pendant de très longues minutes, nous avons refait son bureau, de table en table, dans différentes positions, avant de terminer nos ébats. C’était bon. C’était furieux, doux, sauvage, simple. C’était ce que je voulais.

Comme nous ne pouvions pas nous allonger l’un contre l’autre, nous avons troqué les bisous d’après-guerre pour un rangement des lieux. Pour finalement les réduire à nouveau au chaos. 

Nous avons fini par nous quitter sur le parking, quelques minutes après, en nous embrassant tendrement. Puis, alors que je pensais que tout était terminé, un simple baiser a relancé la machine, encore une fois. 

En trois secondes, je me suis retrouvée la tête dans le coffre de son grand SUV, à repartir pour un tour.

Je fréquente une bête de sexe… qui va devoir se calmer tant sa condition et son envie sont bien plus importantes que les miennes. Ou pas. C’est ce que j’ai compris, ce jour où je me suis fait prendre à son taf.